33,1% de grévistes dans le 2d degré (32% en collège, 34% en lycée), 1500 manifestants à Montpellier, dont la moitié sous les banderoles de la Fsu.
Cette première mobilisation dans la Fonction Publique, pour les salaires, pour l’emploi public et l’abrogation de la journée de carence, appelle de vraies réponses de la part du gouvernement.
Il doit mettre fin au gel de nos salaires, ouvrir au plus vite des négociations salariales permettant le rattrapage de notre pouvoir d’achat qui subit des baisses répétées depuis plusieurs années, et abroger la journée de carence dans la Fonction Publique.
Cette baisse continue du pouvoir d’achat touche particulièrement les personnels du 2d degré (plus de 20% de perte de pouvoir d’achat en 20 ans !). La revalorisation de nos métiers est aujourd’hui une nécessité incontournable, l’ampleur sans précédent de la crise des recrutements le montre de façon irréfutable. Cette première mobilisation des personnels des collèges et lycées porte l’exigence, que le gouvernement doit prendre en compte, de réelles négociations sur la revalorisation de leur métier dans toutes ses dimensions (salaires, carrières, conditions d’enseignement, respect de leurs qualifications et de leurs missions…). Il est plus que temps d’ouvrir des négociations, avec de premières mesures d’urgence significatives.
Sur ce dossier essentiel de la revalorisation de nos métiers et de nos conditions de travail, comme sur celui de la loi d’orientation et sur la situation de plus en plus difficile dans les collèges et les lycées, le Snes appelle à mettre en débat dans chaque établissement, e nouvelles mobilisations d’ampleur nationale, et leurs modalités.
– lire le communiqué de presse du snes académique
– les raisons de la grève : lire l’argumentaire pour les réunions et AG dans les établissements
– les raisons de la grève : consulter l’US 726 du 14 janvier2013
Le communiqué de presse du Snes national :
Fonction publique : un premier avertissement au gouvernement porté par le Second degré
Dans le cadre d’un appel intersyndical dans la fonction publique, près du quart des personnels du Second degré étaient en grève ce jour.
Dans une société marquée par les inégalités, la Fonction publique a joué un rôle majeur au service de l’ensemble des usagers.
Le gouvernement actuel a reconnu l’importance des missions assurées par les fonctionnaires et affirmé qu’il mettrait fin à la R.G.P.P.
Cependant, les choix opérés en matière de finances publiques et la M.A.P.(Modernisation de l’Action Publique) ont conduit à fixer des objectifs drastiques en matière de dépenses publiques ; les fonctionnaires déjà lourdement pénalisés en matières d’emploi et de rémunérations en feront les frais.
Or, rappelons que dans l’Éducation nationale, 80 000 postes d’enseignants ont été supprimés en 5 ans. En dépit des créations actuelles, elles ne sont pas compensées par les créations actuelles, d’autant que le Second degré connaît une forte augmentation démographique et que les conditions d’enseignement ont été singulièrement dégradées.
Quant à la crise de recrutement aiguë que connaît le Second degré, la question des salaires en est un facteur explicatif ; les enseignants du Second degré n’ont connu depuis plus de 20 ans aucune amélioration en matière de salaire, ni de conditions de travail.
Pour recruter massivement comme le nécessite la situation actuelle, cette question doit être traitée. Et dans l’immédiat, la journée de carence doit être abrogée.
Le message porté aujourd’hui par les personnels du Second degré témoigne d’attentes fortes qui doivent être entendues et trouver des réponses.
Le SNES-FSU et le SNEP-FSU demande l’ouverture de discussions sur les salaires, les conditions de travail et les mesures d’urgence à prendre pour une véritable refondation de la politique éducative.