10 janvier 2016

Action

« COLLEGE 2016 » : DES OUTILS POUR POURSUIVRE L’ACTION !

    Partager cet article :

Màj du 03/12/2015


Formations des mercredis 16/12 et 13/01 après-midi : les outils pour dire NON !

Malgré le fiasco de la 1re journée de formation pendant les vacances de la Toussaint, le rectorat remet ça et organise les 2 formations suivantes les mercredis 16/12 et 13/01 après-midi ! Cette fois, ce sont les membres du conseil pédagogique qui reçoivent convocation et ordre de mission de la DAFPEN (les premiers documents sont arrivés dans les établissements le mercredi 2/12). L’objectif de ces 1/2 journées est de former des collègues qui seront appelés à prêcher ensuite la bonne parole dans leur établissement !

Sachant que les conseils pédagogiques sont majoritairement composés de collègues non volontaires mais désignés par le chef d’établissement, la dragée est un peu difficile à avaler ! Non content d’être désigné d’office à une instance, il faudrait ensuite devenir le porte-parole d’une réforme massivement rejetée, et ce après avoir été "formaté" 2 mercredis après-midi !

Dans ces conditions le SNES a appelé tous les collègues concernés à boycotter ces deux demi-journées. Depuis, la rectrice -sentant un nouveau fiasco se profiler ?- durcit le ton et fait entretenir par les chefs d’établissement la menace de prélèvement d’une journée de salaire aux effrontés qui décideraient de se soustraire à sa convocation.

Qu’en est-il exactement de la réglementation ? Rappelons d’abord que la formation ne fait pas partie explicitement des missions obligatoires énoncées dans nos statuts, qui sont : les heures d’enseignement (mission principale), et les missions liées : « les travaux de préparation et de recherches nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, l’aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d’éducation et d’orientation, les relations avec les parents d’élèves, le travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire » (II de l’article 2 du décret 2014-940). Point de formation obligatoire donc !

Rappelons ensuite que notre temps de service s’étend du lundi matin au vendredi soir (voire samedi midi), mais que dans ce temps de service on doit pouvoir accomplir toutes nos missions obligatoires. En poussant le bouchon, comment préparer nos cours, effectuer notre travail d’évaluation, rencontrer les parents si toutes les heures libres de notre emploi du temps sont occupées par des réunions, convocations ou formations ? Situation inextricable et donc inconcevable.

La difficulté des 1/2 journées prévues par la rectrice tient dans la convocation/invitation avec ordre de mission, dont on pourrait contester la légitimité réglementairement, mais qui revêt un caractère sinon d’injonction, au moins de pression forte.

Or ne sont convoqués que les membres des conseils pédagogiques (c’est bien stipulé sur le document de la DAFPEN), dont les membres sont des collègues volontaires ou désignés par le chef d’établissement. Le SNES appelle donc les collègues refusant d’assister à ces 1/2 journées de formation/formatage, à démissionner du conseil pédagogique pour ne plus faire partie du public désigné pour ces formations.

Nous vous proposons plusieurs modèles de lettres de démission du conseil pédagogique :
 lettre argumentée de démission collective du CP
 lettre argumentée de démission individuelle CP
 la même lettre collective + un § de contestation de la réforme
 la même lettre individuelle + un § de contestation de la réforme
 lettre courte de démission collective du CP
 lettre courte de démission individuelle du CP
 lettre pour les collègues convoqués alors qu’ils ne sont pas membres du CP


Quelques réponses à des questions fréquentes :

Q : si je démissionne du conseil pédagogique, qu’advient-il de mon rôle de coordo de discipline et des éventuelles fractions d’IMP que je touche en conséquence ?
R : la fonction de coordo de discipline est reconnue comme une mission complémentaire, établie sur la base du volontariat, dans le texte sur les IMP qui peuvent la rémunérer. Rien à voir avec la participation au conseil pédagogique qui n’est absolument pas obligatoire (et ce malgré la désignation par le chef d’établissement)

Q : Mais si je démissionne du conseil pédagogique, la mise en place de la réforme dans mon établissement ne sera-t-elle pas « pire » que si j’y étais ?
R : non ! car la réforme étant intrinsèquement porteuse de concurrence entre les disciplines, de baisse des enseignements disciplinaires, de dispositifs (EPI, AP...) inadaptés à la prise en charge des élèves les plus fragiles, de suppression d’options, des bilangues, des classes euro.... la participation au conseil pédagogique n’y changera pas grand-chose... L’« autonomie » prônée par la ministre n’est qu’un pouvoir donné aux chefs d’établissement, pas une possibilité d’amélioration de la situation donnée aux équipes avec les moyens afférents !

Q : dans notre établissement nous envisageons d’investir les formations et d’y porter la contestation ou d’y assurer une présence passive.
R : cette stratégie légitime est, selon nous, difficile à tenir, à moins d’une décision collective forte. Il s’agira de s’opposer à une discours formaté de l’institution sur « la conduite du changement », et à des critiques sans détour des pratiques professionnelles des enseignants, ne tenant aucunement compte des difficultés que nous rencontrons au quotidien dans l’exercice de notre métier et dans nos conditions de travail.
Par ailleurs, le ministère et le rectorat ne cherchent qu’un affichage dans ces formations. Il s’agit avant tout de faire du chiffre pour donner l’illusion de l’adhésion de la profession à la réforme. Ne donnons pas de teneur à cette mascarade ! Refusons le formatage !

Q : et la proposition du SNALC d’abroger la réforme dans chaque collège ?
R : sous ce « slogan » marketing, ce que propose le SNALC est totalement contradictoire avec ce que l’intersyndicale (dont fait partie le SNALC) et la profession défendent ; en effet le SNALC propose d’utiliser la marge d’autonomie de l’établissement pour remplacer les EPI, AP, et autres nouveaux dispositifs par des horaires disciplinaires « cadrés ». Or l’intersyndicale s’oppose à cette autonomie des établissements qui met les disciplines et les établissements en concurrence. Par ailleurs, le SNALC a besoin, dans sa stratégie de contournement local de la réforme, de l’appui du chef d’établissement... ce qui montre une grande naïveté, ou révèle l’étendue de la supercherie.
Les chefs d’établissement sont des fonctionnaires d’autorité, ils mettent en place les commandes ministérielles et rectorales, sans sourciller. C’est pour ça qu’ils ont été recrutés. Ils ne peuvent donc pas constituer des alliés pour combattre cette réforme. D’ailleurs, quand ils ont dû faire remonter les listes des futurs « formatés » des mercredis après-midi, force est de constater qu’ils n’ont pas opposé grande résistance, même si certains admettent que cela engendre des tensions dommageables dans la sérénité des établissements.
Rappelons que l’intersyndicale, dont fait partie le SNALC, appelle à l’abrogation des textes de la réforme, pas à des bricolages locaux qui mettent les équipes des collèges en première ligne devant les chefs d’établissement. C’est sur cette revendication d’abrogation de la réforme que les grèves des 19 mai, 11 juin et 17 septembre se sont construites, comme se construira celle de fin janvier que l’intersyndicale, dont fait partie le SNALC, vient de décider. Le SNES, peu habitué au double langage, est entièrement tourné vers cet objectif, que le refus de l’anticipation dans les établissements et le boycott des formations alimentent.

Plus d’infos sur le site du SNES national : Réunionite, formations-formatage
Ça suffit !


Màj du 19/11/2015



 Réunions dans les collèges pour anticiper la réforme, c’est NON !

Les chefs d’établissement réunissent actuellement les équipes, voire les collègues individuellement, pour mettre en place la réforme à marche forcée ! Conseil pédagogique, conseils d’enseignement, réécriture du projet d’établissement, tout est bon pour passer outre la contestation !
Le SNES, qui continue avec l’intersyndicale à exiger l’abrogation de la réforme, appelle les collègues à refuser collectivement toute anticipation !


 Formations des mercredis 16/12 et 13/01 après-midi, encore NON !

Malgré le fiasco de la 1re journée de formation pendant les vacances de la Toussaint, le rectorat remet ça et organise les 2 formations suivantes les mercredis 16/12 et 13/01 après-midi ! Cette fois, ce sont les membres du conseil pédagogique qui seront convoqués et recevront un ordre de mission !
Le SNES appelle tous les collègues concernés à boycotter ces deux demi-journées, en organisant le cas échéant la démission collective des membres du conseil pédagogique et en renvoyant l’ordre de mission du rectorat avec cette lettre de démission.

Plus d’infos sur le site du SNES national : Réunionite, formations-formatage
Ça suffit !


 Rassemblements le 16/12 devant 1 ou 2 lieux de formation dans chaque département (modalités précises à venir)


 Proposition à l’intersyndicale nationale d’une grève nationale en janvier, au moment des premières infos sur les DHG des collèges et des lycées


Màj du 1/11/2015

 Carte postale au Président
Vous trouverez ci-dessous la carte postale à envoyer au Président de la République pour demander l’abrogation de la réforme du collège.


 Pétition académique à l’attention des fédérations du PS et de la candidate à la présidence de la future région LR-MP


Màj du 9/10/2015
Le rectorat poursuit sa pression sur les collègues, cette fois via les IPR !
Après la manifestation du 10 octobre, boycott de la formation !

Les coordonnateurs de discipline ont reçu un courrier de leur IPR les "invitant" à participer à la formation/formatage "collège 2016" dont la 1re journée est fixée au lundi 19 octobre, pendant les vacances !

Rappelons qu’il n’y a aucune obligation à répondre positivement à cette invitation, car nos statuts ne nous obligent aucunement à l’accepter. Le syndicat majoritaire des chefs d’établissement l’a d’ailleurs rappelé clairement à la rectrice.

Cette « formation » destinée à un nombre restreint de collègues triés dans le cadre du conseil pédagogique vise à leur inculquer les « bienfaits » :
 du choix des EPI aux dépens des enseignements disciplinaires,
 de la mise à mal des enseignements optionnels,
 de la casse de l’offre d’enseignements linguistiques,
 des choix de l’administration dans la répartition de la DGH… choix qui auront directement une influence sur le devenir des postes des tous les collègues,
_ avec pour mission de porter la « bonne parole » à tous leurs collègues !

La stratégie mise en place vise à :
 structurer une nouvelle hiérarchie intermédiaire véritable relais de l’administration auprès des collègues,
 l’évitement du contact direct entre les représentants de l’administration et la totalité des salles des professeurs très majoritairement hostiles à la réforme des collèges.
 casser les solidarités professionnelles entre les enseignants,
 installer plus profondément les principes d’autonomie des établissements, nouvel apanage de la mise en œuvre d’une politique éducative reniant les objectifs de démocratisation et de réussite de tous les élèves du premier degré au supérieur.

L’ACTION CONTINUE

AUCUN PROF A LA JOURNÉE DU 19 OCTOBRE !

L’action collective contre la réforme du collège va se poursuivre jusqu’au retrait du décret. Tous les personnels d’enseignement et d’éducation du second degré sont concernés.

Tract « Boycott de la journée du 19 octobre »
Tract « Boycott de la journée du 19 octobre » - v2

Montpellier, 17 sept 2015 - 2/2

Après la grève du 17 septembre suivie par près de 40% des collègues dans notre académie, le ministère s’enferme dans son refus d’entendre la colère de la profession.

Droites dans leurs bottes, et comme si rien ne s’était passé, la ministre et la rectrice mettent en place un plan de formation imposé et conçu comme un réel formatage !

Pour couronner le tout, la première journée de formation, destinée à des volontaires désignés issus des conseils pédagogiques, est prévue le lundi 19 octobre... 1er jour des vacances ! Véritable provocation qui cache mal la fragilité d’un pouvoir déstabilisé... Même les chefs d’établissement, et leur principal syndicat, se sont fait l’écho auprès de la rectrice du malaise dans les salles des profs. Il faut dire qu’ils n’ont pas apprécié non plus d’être désignés « formateurs » pour cette journée du 19 octobre...

La rectrice a invité les organisations syndicales à une réunion d’« échange » sur ce dispositif de formation/formatage, le jeudi 24 septembre à 14h30. Le SNES a pris l’initiative de contacter les organisations opposées à la réforme pour leur proposer :
 le boycott de cette réunion avec la rectrice,
 un rassemblement des collègues disponibles ce jeudi 24 septembre à 14h devant le rectorat de Montpellier, avec invitation des medias,
 un communiqué commun dénonçant la réforme et la formation associée,
 une pétition de refus de cette formation, à l’attention de tous les collègues de collège.

C’est ainsi sous l’impulsion du SNES que se poursuit l’action intersyndicale pour exiger le retrait de la réforme, l’abrogation du décret du 19 mai 2015, et le retour à des discussions sur l’avenir du collège sur d’autres bases.

Après cette étape locale, rendez-vous est donné à toute la profession le SAMEDI 10 OCTOBRE 2015 à PARIS pour une grande MANIFESTATION NATIONALE

Montpellier, 17 sept 2015 - 1/2