Peser, infléchir la politique éducative du gouvernement est aujourd’hui un impératif pour notre profession. Nous sommes en effet à un moment crucial pour l’avenir de nos qualifications, de nos statuts, de nos métiers… et du 2d degré.
La communication du Ministère, concentrée sur les rythmes scolaires et la durée des vacances d’été, ne doit pas détourner l’attention des questions essentielles : les choix à engager maintenant pour refonder et démocratiser l’École… et le 2d degré, et la nécessité de mettre en œuvre d’urgence des mesures significatives pour notre métier.
L’Éducation Nationale est une priorité du gouvernement.
Ce choix résulte en bonne partie des actions que nous avons menées avec le soutien de l’opinion publique sous les gouvernements précédents.
De premières décisions importantes ont été prises : créer des postes (60 000 durant le quinquennat), mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux dans l’Éducation Nationale, abroger la circulaire évaluation, la journée de carence dans la Fonction Publique, créer des postes aux concours de recrutement, élever le niveau de formation des jeunes.
Mais on est encore loin du compte.
Les années de politique de démantèlement du Service Public d’Éducation ont causé de très lourds dégâts - suppressions de postes par dizaines de milliers, réformes destructrices, crise des recrutements d’une ampleur sans précédent…, et un malaise profond dans la profession, caractérisé par des conditions de travail profondément dégradées, la perte de sens et la dévalorisation de notre métier.
– Les conditions de travail au quotidien dégradées (effectifs par classe, conditions d’affectation, autonomie des établissements, accroissement des pouvoirs locaux et pressions de toutes sortes…) sont un problème majeur auquel il faut apporter de premières réponses sans plus attendre.
– Les conditions de la rentrée 2013 ne seront pas, ou peu, améliorées du fait de la pression démographique et de la mise en place des différents dispositifs (fonctionnaires stagiaires, stagiaires contractuels), qui consomment une grande partie des moyens nouveaux.
– Quant à la revalorisation de notre métier dans toutes ses dimensions (salaires, carrières, conditions de travail, image…), dont tout montre qu’elle est aussi indispensable qu’urgente, aucun signe concret autre que des déclarations de bonnes intentions
– La crise de recrutement continue de s’aggraver. Elle porte en germe de graves dangers pour nos qualifications et nos statuts. Les divers dispositifs (C2, EAP…) ne sont pas à la hauteur, et on attend toujours les mesures pérennes et efficaces, indispensables pour la résorber.
– Les réformes destructrices mises en œuvre par l’ancien gouvernement sont pour l’instant toujours en place : socle commun et LPC en collège, réforme des lycées et démantèlement des séries technologiques qui vont à l’encontre de l’objectif annoncé de démocratisation.
Pourtant, élever le niveau de formation des jeunes et démocratiser le 2d degré sont une nécessité sociale et économique, à laquelle le projet de loi de Refondation de l’École, à ce jour, ne répond pas.
Refonder l’École nécessite de vraies réponses. Des choix politiques décisifs s’imposent dès maintenant. Notre profession doit aujourd’hui se mobiliser pour peser sur la politique éducative, infléchir les choix gouvernementaux. C’est le sens de l’appel du Snes et de la Fsu à une grande Manifestation Nationale à Paris le samedi 6 avril. Soyons les plus nombreux possible à Paris le 6 avril.
Modalités pratiques et inscriptions pour la Manifestation Nationale
Horaires (entre parenthèses le nombre de place au départ de...)
| ALLER | Perpignan | Narbonne | Béziers | Montpellier | Nîmes | Paris |
|---|---|---|---|---|---|---|
| TGV1 | 6h24 (90) | 6h52 | 9h52 | |||
| TGV2 | 5h37 (43) | 6h14 (36) | 6h31 (30) | 7h24 (88) | 7h52 | 10h45 |
| TGV3 | 9h26 (12) | 9h52 | 12h45 | |||
| TGV4 | 10h24 (50) | 10h52 (6) | 13h53 |
| RETOUR | Paris | Nîmes | Montpellier | Béziers | Narbonne | Perpignan |
|---|---|---|---|---|---|---|
| TGV1 | 18h07 | 21h06 (6) | 21h34 (184) | 22h28 (30) | 22h44(36) | 23h23 (43) |
| TGV2 | 20h07 | 23h06 | 23h34 (56) |
Inscriptions : pour minimiser les coûts, nous avons choisi de réserver plusieurs centaines de places sur plusieurs TGV « normaux » (plus de 30% d’économie par rapport à un TGV spécial).
A ce jour, 355 places ont déjà été réservées (Prem’s, Id-TGV… au départ de Perpignan, Narbonne, Béziers, Montpellier et Nîmes).
Nous prendrons d’autres réservations en fonction des inscriptions. Il est donc très important de nous faire parvenir le plus rapidement possible les inscriptions.
Frais de déplacement : comme d’habitude, le Snes prend en charge les frais de déplacement des collègues syndiqués.
Pour les collègues syndiqués au Snes qui choisiront de se déplacer à Paris par leurs propres moyens et participeront à la Manifestation Nationale, le Snes académique remboursera leur déplacement à hauteur de 100€ (ou du prix réel s’il est inférieur).
Nous communiquerons prochainement et publierons sur notre site les horaires définitifs des TGV que nous finalisons avec la Sncf.
– lire la lettre du SNES au Ministre
– lire les pages centrales de l’US 729 : « PESER - SE MOBILISER »
– lire l’appel à la profession (voir les pages 5 et 6 « spéciales du MTP-Snes de Mars : »à ceux qui hésiteraient à manifester.... ")
– télécharger le tract à la profession pour la manifestation nationale du 6 avril
– se mobiliser pour nos conditions de travail :
– se mobiliser pour un autre lycée :
– se mobiliser pour un autre collège :
– se mobiliser pour la revalorisation de notre métier :
– se mobiliser pour les postes :
– s’adressser aux parents :
– télécharger l’affiche pour la manifestation nationale :
– une autre politique budgétaire est possible :
– une autre politique éducative est possible : pour le lycée, le collège, les rythmes scolaires, les salaires et l’emploi , la formation des enseignants :
– refonder l’Ecole ! Chiche :
– défendre le Service Public d’Orientation :
– lire le dernier n° de Montpellier-Snes