Coupes budgétaires : la culture censurée !
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre le 30 janvier, il restait 24 heures aux enseignants pour valider les projets culturels dans le cadre de la part collective du Pass Culture, faute de quoi, ces projets ne pourraient être financés ! Les serveurs dédiés à valider ces projets se sont retrouvés saturés. Le couperet du 31 janvier a éteint des dizaines de projets qui avaient commencé parfois depuis des mois et ne pourront finalement aboutir (comme à Paul Langevin Elne, Pignan ou Lamour Nîmes…) ! Le SNES-FSU dénonce cette coupe budgétaire dans la culture, qui est le cœur de notre mission éducative, et demande un maintien des moyens alloués au Pass culture.
Visites de musées, ateliers artistiques (chants, théâtre), spectacles de cirque, représentations théâtrales, ateliers d’écriture, rencontres avec des écrivains, des réalisateurs, des scientifiques, des artistes… La liste est longue ! C’est tout ce qui permet aux élèves de s’ouvrir au monde, de découvrir la culture, d’apprendre, de grandir, de s’émanciper, de se nourrir intellectuellement, de sortir, au sens propre comme figuré, de leur établissement et de leur lieu de vie, en un mot, la mission essentielle de l’École. Cette décision est un renoncement terrible mais aussi terriblement révélateur des priorités de l’époque : la rigueur budgétaire prime sur tout le reste.
En 2024, 97 millions d’euros ont été utilisés dans le cadre de la part collective du Pass Culture. Le projet de loi de finances 2025 prévoit 72 millions d’euros pour l’exercice 2025, avec un lissage de 50 millions de janvier à juin, puis 22 millions de septembre à décembre.
Le seuil des 50 millions d’euros a été atteint ce 31 janvier, bloquant tout nouveau projet jusqu’à la rentrée prochaine. Pour le SNES-FSU,le Pass culture a certes des imperfections (en ce qu’il laisse le coût des déplacements à la charge des établissements scolaires, générant des inégalités territoriales importantes), mais ce dispositif est très investi par les collègues et contribue à l’enrichissement des pratiques artistiques et culturelles des élèves.