La première enquête lancée par le SNES académique, avant la procédure de corrections, avait permis de pointer de nombreuses inquiétudes de la part des collègues soumis à cette expérimentation (cf dernier Montpellier SNES). Inquiétudes que nous avons pu faire remonter auprès des autorités académiques lors du CTA du 10 juin. Par une deuxième enquête, les collègues nous ont fait remonter leurs points de vues et les nombreuses difficultés rencontrées lors de cette correction « expérimentale ».
L’harmonisation en présentiel a permis de travailler sur le corrigé national et un corrigé académique et de caler les corrections (éléments à pénaliser et à valoriser dans les copies).
Malgré les consignes données par la DAEC sur l’organisation matérielle de cette correction dans l’établissement, les conditions de correcteurs ont été très différentes d’un lycée à un autre : dans la majeure partie des cas, la salle équipée à disposition exclusive des correcteurs n’a pas été mise à disposition au grand regret des collègues.
Les collègues devaient être déchargés de cours du jeudi 30 mai au lundi 3 juin. Dans l’ensemble les convocations portaient bien la mention de la décharge. Pour quelques cas, cette mention absente a posé des difficultés pour la faire valoir auprès des chefs d’établissement. Ces jours de décharge ne semblent pas avoir permis de finaliser la correction des copies dans plusieurs cas, les collègues de lettres modernes devant alors cumuler les corrections et les heures de cours dans les classes de pré-bac.
Les collègues relèvent des problèmes pour annoter des copies, pour revenir et comparer des copies déjà corrigées. Le forum a semble-t-il été peu utilisé entre correcteurs et encore moins pour communiquer avec les IPR.
L’ensemble des collègues indiquent avoir passé beaucoup plus de temps sur une copie à cause de cette correction dématérialisée : en début d’expérimentation près de 40 minutes par copie étaient nécessaires, encore près de 30 minutes en fin d’expérimentation. Ce constat amène les collègues à demander, si cette procédure devait être maintenue, à avoir un temps de décharge plus important.
La correction dématérialisée a aussi provoqué une fatigue particulière : problèmes ophtalmiques, tensions oculaires provoquant migraines et vomissements, contractures sont autant de troubles musculo squelettiques qui étaient inconnus du temps de la correction papier.
En synthèse de cette expérimentation, le bilan des collègues est très majoritairement négatif : s’ils ont pu apprécier de ne pas se déplacer sur des centres de corrections et de ne pas avancer des frais financiers importants, s’ils ont pu s’appuyer sur le logiciel pour le calcul des moyennes, tous notent le côté très chronophage de cette expérimentation de dématérialisation de la correction des copies et les trop nombreuses contraintes techniques liées au logiciel.
Pour le Secteur Lycées du SNES Montpellier
Hervé Fumel, Florence Denjean Daga
Voir également l’article Dématérialisation de la correction de certaines épreuves de BTS session 2013