14 mars 2016

Métier/Carrière/Emploi

HORS-CLASSE CERTIFIES, CPE et PECG : CAMPAGNE 2016

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La campagne des avis chef d’établissement et IPR est ouverte jusqu’au 25 mars.
Pour les collègues les plus anciens dans la carrière (11e échelon, ou 10e échelon avec plus de trois ans d’ancienneté), n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre chef d’établissement et de votre IPR sur les avis qu’ils ont renseignés pour éventuellement les faire évoluer.
N’hésitez pas à mentionner l’avis de l’année dernière, notamment auprès des chefs d’établissement, qui n’ont pas obligatoirement conservé la mémoire des avis antérieurs.
Les avis des chefs d’établissement et des IPR seront visibles sur I-Prof à partir du 15 avril pendant quelques jours.
Pensez à ce moment-là à faire une copie écran du document et à nous envoyer la fiche syndicale de suivi.

Vendredi 19 février, le groupe de travail s’était réuni pour discuter de la circulaire relative à la hors-classe des certifiés et des CPE, ainsi qu’à la hors-classe et la classe exceptionnelle des PEGC.
Les propositions du SNES-FSU de l’académie de Montpellier se sont appuyées sur l’orientation définie dans la circulaire nationale concernant la hors-classe des agrégés. Cette dernière, obtenue par le travail du SNES national, conforte l’idée que tous les collègues doivent pouvoir accéder à la hors-classe en fin de carrière et abandonne cette année la notion de mérite pour se concentrer exclusivement sur celle de la valeur professionnelle. Elle précise que les collègues des échelons 7, 8 et 9 doivent voir leur valeur professionnelle distinguée avant tout par un avancement dans la classe normale au rythme le plus rapide.
Il ne s’agit pas d’opposer les plus jeunes aux plus anciens mais de permettre la reconnaissance du professionnalisme de chacun à chaque moment de la carrière tout en garantissant à tous l’accès au dernier échelon de la hors-classe.

Ainsi, le SNES-FSU a proposé au groupe de travail de valoriser de 20 points de plus le 11e échelon détenu par les collègues. En effet, les deux dernières campagnes (2014 et 2015) ont à chaque fois mis en lumière que les deux dizaines de collègues du 11e échelon n’ayant pas le barème pour accéder à la hors-classe, avaient néanmoins une valeur professionnelle reconnue par les chefs d’établissement et l’inspection.
Cette proposition a été reprise par l’administration et ainsi le passage de quasiment tous les collègues du 11e échelon est garanti.

Par ailleurs, le contingent de promotions pour l’académie de Montpellier est suffisamment important depuis cinq ans pour permettre que plus de la moitié de celles-ci soient désormais attribuées aux collègues du 10e échelon. C’est une fois de plus l’action du SNES-FSU qui avait permis cette augmentation en obtenant un nombre de promotions égal à 7% des promouvables.
Ainsi, le SNES-FSU de Montpellier a proposé que tous les éléments de barème du 11e échelon soient transposés pour les 10e. Il en manquait un, la valorisation des collègues ayant plus de quatre ans d’ancienneté au 10e échelon : un forfait de 10 points a donc été demandé. Cette mesure ne bouleversera pas fondamentalement les équilibres au 10e échelon, mais encore un fois, il est important que la rotation pour l’accès à la hors-classe puisse se faire de la manière la plus fluide.
L’objectif étant qu’une fois à la hors-classe, chaque collègue puisse avoir le temps d’accéder au dernier échelon et cela peut demander quelques années selon l’échelon de reclassement, qui est lié à l’ancienneté dans l’échelon de la classe normale détenu lors de la promotion.
Cette proposition a elle aussi été actée.

En ce qui concerne les autres syndicats, la thématique du mérite est déclinée sous deux aspects.
L’une est défendue par le Snalc dont la seule préoccupation est de valoriser le « mérite » sans donner de critères, et qui met uniquement en avant le fait que la promotion devrait concerner aussi des collègues aux 7, 8 ou 9e échelon. L’autre par l’Unsa avec la prise en compte de missions ou de fonctions comme PFA, chef de travaux (ce qui ne concerne que certaines disciplines), coordonnateur, tuteur, … par un nouvel élément de barème ou par les avis qui ne se fonderaient que là-dessus. Or, la problématique est double : comment se mesure le mérite ? Par le mode d’accès (sujet à caution en raison de son lien avec la fréquence ou non des inspections) ? Par les avis (ils servent à la fois à mesurer l’ensemble de la carrière pour les plus anciens et l’engagement des plus jeunes comme des plus anciens) ? Par les missions confiées par les IPR ou les CE ? L’administration a précisé que celles-ci doivent être prises en compte par les notes pédagogique et administrative qui permettent un avancement au rythme le plus rapide. Toutes ces questions amènent à une seule constatation, la volonté de créer une hiérarchie de l’investissement et à créer une forme de clientélisme chez les collègues. Le SNES, en refusant de créer des oppositions entre collègues quant à leur manière de servir et aux différentes formes qu’elle peut prendre (au sein de la classe, dans les projets, dans les missions, …), vise la promotion de tous. Il ne faut pas oublier que la rémunération actuelle au 7e échelon de la hors-classe correspond à celle du 11e échelon de la classe normale des années 80 ! À ce compte là, aucune raison valable ne peut s’opposer à l’accès de tous à cette rémunération.
C’est par cette voie seule que l’ensemble de la profession peut être revalorisée et non pas par à-coups au profit de certains et au détriment des autres. C’est par cette seule voie que les équipes peuvent rester soudées dans leur établissement et sereines quant à leur objectif commun, la réussite de tous leurs élèves.

Pour le SNES-FSU de Montpellier
Florence Denjean-Daga


Post-scriptum

Le Snalc, suite au groupe de travail, a envoyé des mails aux adresses professionnelles des collègues (au mépris de la réglementation et de toute déontologie) intitulant celui à l’adresse des certifiés : Snalc VS Snes, celui à l’adresse des PLP, Snalc VS Snetaa, … mais en reprenant exactement le même texte ! Le Snalc distille un discours démagogue et dangereux pour la cohésion de la communauté enseignante. Par ailleurs, depuis plusieurs années, et aujourd’hui encore, il tente de jeter l’opprobre sur l’ensemble des organisations syndicales, et sur le SNES en particulier, en affirmant que le SNES serait subventionné par l’État. Si l’on considère que la possibilité pour les collègues syndiqués au SNES de bénéficier d’une réduction d’impôts des deux tiers de leur cotisation s’apparente à une subvention de l’État, alors oui, le SNES en bénéficie, mais c’est le cas de tous les syndicats, Snalc compris ! Si l’on considère que les décharges syndicales, attribuées aux syndicats suite à la représentativité qu’ils tirent des élections professionnelles, est une subvention d’État, alors oui, le SNES en bénéficie, mais c’est le cas de tous les syndicats, Snalc compris !


Barème de la hors-classe 2016 pour les certifiés


Barème de la hors-classe 2016 pour les CPE


Circulaire rectorale