Après un combat de 25 ans, la hors-classe enfin accessible à toutes et tous les certifié-e-s en fin de carrière !
Arrachée en 1989 grâce aux puissantes mobilisations de notre profession pour la revalorisation de nos métiers, la hors-classe accessible à tous en fin de carrière, défendue par le SNES-FSU pour le second degré, devient enfin une perspective tangible dans notre académie.
Durant ces années, nous n’avons cessé de dénoncer les effets néfastes de la gestion au mérite érigée en principe par le précédent gouvernement, et qui écartait de fait une partie importante des collègues de l’accès à la hors-classe, notamment des collègues « non déméritants » mais n’ayant pas eu une carrière classique ou n’ayant pas été inspectés au « bon » moment pour obtenir un mode d’accès (choix, grand choix) susceptible de les promouvoir. Ces dernières années, un déséquilibre entre hommes et femmes au désavantage de ces dernières tendait à s’installer "conséquence sans aucun doute de ces choix.
Le SNES-FSU n’a eu de cesse de montrer que les collègues ainsi écartés étaient néanmoins reconnus par l’administration lorsque nous présentions leurs dossiers en CAPA. Ce travail acharné a permis chaque année de nouvelles avancées dans le barème :
– « le filet de sauvetage » pour les collègues du 11e échelon obtenu à l’ancienneté : valorisation du mode d’accès au 10e échelon
– une bonification pour chaque année passée au 11e échelon
– la mise en place d’un forfait de 20 points supplémentaires pour 3 ans et plus au 11e échelon, rejoignant ainsi la circulaire nationale des agrégés.
Enfin, cette année, lors du groupe de travail sur la circulaire académique pour la promotion 2014, le SNES-FSU académique a défendu deux nouvelles mesures, suite aux avancées obtenues par le SNES-FSU national dans le cadrage ministériel de la hors-classe :
– une valorisation accrue de l’échelon détenu par les collègues des 10e et 11e échelons pour permettre aux plus anciens dans la carrière de partir à la retraite avec une pension intégrant dans son calcul les indices de la hors-classe (cela devrait concerner quasiment tous les collègues du 11e échelon)
– une bonification pour chaque année passée au 10e échelon puisque, désormais, environ 60% des promus détiennent cet échelon.
Dans notre académie, toutes ces mesures obtenues au fil des années sont le fruit des études que la section académique n’a cessé de faire sur les collègues promouvables, base de nos argumentaires. Elles sont aussi et surtout le résultat de nos multiples interventions, de notre représentativité majoritaire incontournable pour le ministère et pour le rectorat, ainsi que celui de l’implication de nos collègues dans les luttes : celles de 89 mais aussi toutes celles menées pendant le quinquennat précédent qui ont abouti à un taux de promotion de 7 % du corps.
Cependant, le salaire du dernier échelon de la hors classe, auquel la plupart des certifié-e-s vont pouvoir désormais accéder, correspond aujourd’hui… à celui du dernier échelon de la classe normale en 1980 !
Cela permet à chacun de mesurer concrètement l’ampleur de la dévalorisation de notre métier
C’est pourquoi, 25 ans après les puissantes mobilisations de 1989, notre profession doit à nouveau se mobiliser massivement et imposer la revalorisation de nos métiers et de nos carrières. Avec un prochain rendez-vous à ne pas manquer le mardi 18 mars, journée nationale de grève et de manifestations à l’appel des principales fédérations de fonctionnaires (FSU, CGT, Solidaires, FO).
C’est en effet par le rapport de force que les avancées se construisent et s’obtiennent.
– campagne des avis CE et IPR du 5 mars au 4 avril